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D’un côté, une nouvelle classe d’opérateurs économiques qui comptent occuper à leur tour la cour des grands et de l’autre côté, une vieille génération d’hommes d’affaires qui ont jouis de tous les privilèges des pouvoirs politiques pour être au sommet de l’économie burkinabé mais qui comptent garder la chambre de commerce et d'industrie sous leur contrôle, alors le directeur général entre en jeu pour ses patrons.

CCI-BF : LE D.G ET LE MINISTRE MANŒUVRENT..., LE RING EST OUVERT POUR LES PRÉTENDANTS A LA PRÉSIDENCE

Les élections prévues pour les premières semaines de novembre prochain, voient déjà de véritables luttes pour l’occupation des différents postes.

Tout comme le pouvoir politique, le pouvoir économique connait aussi ses réalités. Les alliances de tout genre se tissent pour la victoire.

Mais certains candidats déplorent l’ingérence flagrante de certains hommes politiques et même du gouvernement, notamment celle du ministre du commerce et du directeur général de la chambre de commerce et d’industrie qui semblent vouloir jouer en faveur de leurs préférés Mahamadi Savadogo dit Kadhafi, Idrissa Nassa, PDG de Coris Bank et d’autres anciens caciques qui gravitent autour de Salifou Diallo, l’actuel président de l’assemblée nationale. Des préférences qui ne seraient pas favorable aux avis des électeurs avant les élections.

Entre appels téléphoniques et corruptions financières, des responsables d’associations de commerçant sont soudoyés au profit, le ministre du commerce et certains candidats s’activent pour le contrôle de la chambre de commerce pour assouvir à leur besoin en maintenant certaines têtes qui profitent depuis des années dur le dos des commerçants.

La confiscation de la chambre de commerce,

Le directeur général de la CCI, Franck Tapsoba a servi successivement feu Oumarou Kanazoe, Alizéta Ouedraogo dit Gando, la délégation spéciale de la transition jusqu’à nos jours. Il serait payé depuis lors à plusieurs millions comme salaire. Voyant ainsi ses privilèges menacés par les futures élections, membre de la commission du ministère chargée des élections, il manœuvre pour imposer ses mentors afin de se protéger. Les règles de jeux sont alors modifiées pour répondre à leur volonté de se maintenir à la tête de l’institution.

Le Burkina compte en tout près de 58 000 entreprises et 77,7 % des entreprises se trouvent au centre. Dans la répartition des postes consulaires, seulement 30% est accordé au centre avec 2 sièges aux petits commerçants, et 06 sièges aux demi-gros, grossistes et détaillants.

Pour couper les chances à certains candidats de se hisser au sommet, des changements ont été apportés dans l’illégalité flagrante. Est considéré petite entreprise, celle dont le chiffre d’affaires est compris entre 0 et 10 milliards de francs CFA en contradiction avec le rapport du ministère du commerce qui stipule qu’à partir d’un (1) milliard votre structure commerciale est considérée comme grande entreprise.

A la question de comprendre les raisons de ces changements de règles de dernières minutes, le ministre avoue lui-même ne pas maîtriser ce qui se passe sous ses yeux.

La discrétion du vote risque d’être bafouée par la volonté de certains bonzes qui suggèrent un bulletin par candidat afin de vérifier au sortir des urnes si le votant a réellement tenu sa promesse en échange de billet de banque.

Plus le mois de novembre s’approche, plus les magouilles s’activent pour neutraliser les têtes émergentes qui visent le sommet. Peut-on espérer le développement d’un pays si les petits doivent rester petits !

NESTOR Y.

Tag(s) : #Economie Politique
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